Habitats pélagiques - Façade Sud Atlantique

Publié le 2 juin 2020 — Modifié le 28 mars 2023

Évaluation de l’atteinte du bon état écologique des Habitats pélagiques au titre du descripteur 1

Synthèse : D1 - Biodiversité - Habitats pélagiques

  • L’évaluation de l’atteinte du bon état écologique pour la composante « Habitats pélagiques » du descripteur 1 repose sur le suivi des communautés phytoplanctoniques et, dans une moindre mesure, celui du zooplancton. Deux typologies d’habitats pélagiques ont été définies de part et d’autre de la limite de 1 mille nautique (M) : les types de masses d’eau côtières DCE (< 1 M) et les paysages marins (> 1 M).
  • Trois indicateurs développés dans le cadre de la Convention des Mers Régionales OSPAR sont en cours d’adaptation afin de les rendre opérationnels dans les eaux françaises sur un grand nombre de stations côtières et également sur des données du large (paysages marins). Ils couvrent des aspects complémentaires de la dynamique des communautés planctoniques (changements des groupes fonctionnels – PH1 ; biomasse/abondance – PH2 ; changements de diversité et de structure – PH3).
  • En l’absence de valeurs seuils et, en raison d’un manque de données (en particulier pour les zones au large et pour le zooplancton), l’atteinte ou non du BEE vis-à-vis de chacun de ces indicateurs n’a pu être évaluée pour les habitats pélagiques pour la façade SA.
  • L’indicateur PH1 relatif aux changements des groupes fonctionnels est en cours de développement pour les eaux françaises. Son script nécessite notamment d’être transcrit dans un langage open source.
  • Les adaptations réalisées pour l’indicateur PH2 ont permis de décrire des tendances d’évolution des anomalies de biomasse phytoplanctonique (approchée par les concentrations chlorophylliennes) pour les deux typologies d’habitats pélagiques. En raison du manque de données, il n’a été possible de calculer l’indicateur relatif à l’abondance pour le zooplancton que pour un paysage marin de la subdivision sud de la SRM Golfe de Gascogne.
  • Les développements réalisés pour l’indicateur PH3 ont permis de décrire les valeurs des indices de diversité les plus pertinents et de rendre compte ainsi de changements dans la diversité et la structure des communautés, à l’échelle mensuelle et annuelle. Des épisodes marquants ont ainsi été mis en évidence dans divers types de masses d’eau côtières considérés, pouvant parfois caractériser des épisodes de bloom phytoplanctoniques (dont des proliférations d’espèces potentiellement nuisibles/toxiques), en lien ou non avec des perturbations anthropiques. Un premier essai d’établissement de valeurs de référence a été possible pour le calcul d’Ecological Quality Ratios (EQRs) à comparer avec une grille de lecture qui devra être affinée et testée au cours du prochain cycle DCSMM.
  • L’analyse des pressions, ainsi que la prise en compte des paramètres environnementaux associés, serait nécessaire pour venir en appui à l’interprétation de tous ces résultats.