Analyse des sources directes et chroniques en nutriments, en matières en suspension et en matière organique vers le milieu aquatique - Mers Celtiques

Publié le 9 avril 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Pressions et impacts - Mers Celtiques / Pressions chimiques et impacts associés / Enrichissement en nutriments et en matière organique

Analyse des sources directes et chroniques en nutriments, en matières en suspension et en matière organique vers le milieu aquatique

Auteur : Xavier Bourrain (Agence de l’eau Loire-Bretagne, Orléans).

Naturellement présents dans les écosystèmes aquatiques, les sels nutritifs, azote et phosphore, auxquels il faut ajouter la silice, sont indispensables au développement de nombreuses communautés algales.

Dans un réseau hydrographique, les nutriments proviennent de deux types de sources :

  • soit des sources diffuses, liées à l’interaction directe de l’eau de pluie avec les sols du bassin versant – elles  dépendent de la nature des sols, de leur couverture végétale, du relief et des pratiques agricoles, mais aussi des conditions climatiques ;
  • soit des sources ponctuelles, essentiellement constituées par les rejets, plus facilement maîtrisables, des collectivités et de l’industrie.

Hormis la silice qui provient essentiellement de l’altération des roches et n’est que faiblement infuencée par l’activité humaine, ce sont les apports en excès d’azote et de phosphore et les déséquilibres entre ces apports qui sont responsables, entre autres, des phénomènes d’eutrophisation qui perturbent l’état des rivières, des estuaires et des eaux côtières (voir la contribution thématique « Impact global des apports en nutriments et en matière organique »).

En plus des apports d’origine terrestre, l’aquaculture marine peut également engendrer un apport de nutriments et de matière organique vers le milieu marin.

La présence de matières organiques provoque une réduction de la teneur des eaux en oxygène en raison des surconsommations induites par leur assimilation bactérienne : c’est l’autoépuration. Ces pollutions proviennent notamment des rejets domestiques, des industries agroalimentaires, papetières ou du cuir et des élevages, mais aussi du lessivage des sols urbains et ruraux et potentiellement de l’aquaculture marine.