Apports en substances dangereuses par le dragage et le clapage - Mers Celtiques

Publié le 9 avril 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Pressions et impacts - Mers Celtiques / Pressions chimiques et impacts associés / Contamination par des substances dangereuses

Apports en substances dangereuses par le dragage et le clapage 

Auteur : Céline Le Guyader (CETMEF, Brest).

Cette synthèse a pour objet de décrire dans quelle mesure les activités de dragage et d’immersion peuvent constituer une pression ayant un impact environnemental dans la sous-région marine.

Cet impact est mesuré sur la base des substances dangereuses susceptibles d’être contenues dans les sédiments déplacés et qui pourraient être diffusées dans l’environnement.

Le dragage constitue une activité indispensable pour la sécurité de la navigation maritime et l’accès aux ports. Pour l’ensemble des ports français, il représente annuellement environ 50 millions de tonnes (Mt) de sédiments dragués ; il s’agit d’une mission de service public financée par l’État et les collectivités territoriales. Il existe deux types de dragage, les dragages d’entretien, quasi-permanents et réguliers, qui consistent à entretenir les ports et leurs voies d’accès d’une part, et les dragages réalisés à l’occasion de travaux ponctuels d’autre part, qui représentent environ 5 % de l’ensemble des dragages effectués.

Les opérations de dragage, d’immersion ou de dépôt à terre des sédiments sont strictement réglementées par le code de l’environnement.

Les dragages consistent à extraire, soit par des moyens mécaniques, soit par aspiration, des sédiments. L’immersion, qui concerne environ 95 % des sédiments dragués, est un mode de gestion qui consiste soit à rejeter les sédiments en surface – clapage, surverse ou refoulement – soit près du fond – refoulement en conduite.

Il est à souligner que la qualité des sédiments est largement tributaire des apports de contaminants provenant des bassins versants, la situation étant très différente d’un site à l’autre. On constate globalement une contamination plus forte des sédiments dans des zones qui ne font pas l’objet de dragages fréquents. En revanche, les zones régulièrement draguées, notamment dans les grands estuaires, présentent généralement une meilleure qualité des sédiments présents. Le dragage des grands ports maritimes estuariens – Rouen, Nantes-SaintNazaire, Bordeaux – représente 60 % du volume total dragué.