Pressions et impacts - Golfe de Gascogne / Pressions chimiques et impacts associés / Enrichissement en nutriments et en matière organique
Apports fluviaux en nutriments et en matière organique
Auteurs : Aurélie Dubois (Medde/CGDD/SOeS, Orléans), Xavier Bourrain (Agence de l’eau Loire-Bretagne, Orléans), Éric Lebat (Agence de l’eau Adour-Garonne, Bordeaux).
Il n’existe pas de réseau de surveillance dédié spécifiquement à l’évaluation des flux ; par conséquent l’évaluation des flux se fait de manière détournée, en croisant les données de débit des réseaux hydrométriques et les données qualité du Réseau National de Bassin (RNB) puis de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).
Cela engendre des disparités dans les données (données manquantes, localisations différentes des stations de débit et de qualité etc.), ce qui rend difficile l’analyse comparative des apports fluviaux entre bassins. Par ailleurs, l’estimation des apports en mer porte sur les principaux cours d’eau et n’intègre pas les plus petits cours d’eau côtiers, à ce titre les flux totaux présentés correspondent à des valeurs basses.
Dans cette synthèse, les apports fluviaux en nutriments et matière organique sont estimés selon deux méthodes :
- partie I : des flux évalués selon le protocole adopté par la convention internationale OSPAR et exploitées par le SOeS (Service de l’Observation et des Statistiques) ; le protocole permet également d’estimer les apports fluviaux en matières en suspension (MES) ;
- partie II : des flux évalués selon le modèle PEGASE et entrepris par les Agences de l’eau Adour- Garonne et Loire-Bretagne ; ce modèle permet également d’estimer les flux en carbone total.
Les deux approches sont sensiblement différentes mais complémentaires. Pour OSPAR, les apports fluviaux sont évalués sur la base d’un découpage de la façade en zones hydrographiquement homogènes. Les apports de chacune de ces zones sont sommés pour évaluer le flux total sur la sous-région marine (Partie I). Les estimations des flux issues des simulations numériques sont réalisées à l’échelle des bassins versants (Partie II).
Les deux méthodes sont comparées à la fin de cette synthèse (Partie III).