Apports fluviaux en nutriments et en matière organique - Manche - Mer du Nord

Publié le 15 mai 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Pressions et impacts - Manche - Mer du Nord / Pressions chimiques et impacts associés / Enrichissement en nutriments et en matière organique

Apports fluviaux en nutriments et en matière organique

Auteurs : Aurélie Dubois (Medde/CGDD/SOeS, Orléans), Xavier Bourrain (Agence de l’eau Loire-Bretagne, Orléans), Claude Brannellec avec les contributions internes de Jacques Lesavre, François Lamy, Olivier Blot, Franck Bruchon et A. Lequien (Agence de l’eau Seine-Normandie, Honfleur).

Il n’existe pas de réseau de surveillance dédié spécifiquement à l’évaluation des flux ; par conséquent l’évaluation des flux se fait de manière détournée, en croisant les données de débit des réseaux hydrométriques et les données qualité du Réseau National de Bassin (RNB) puis de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).

Cela engendre des disparités dans les données (données manquantes, localisations différentes des stations de débit et de qualité etc.), ce qui rend difficile l’analyse comparative des apports fluviaux entre bassins.

Dans cette synthèse, les apports fluviaux en nutriments et matière organique sont estimés selon deux méthodes :

  • Partie I : des flux évalués selon le protocole adopté par la convention internationale OSPAR1 et exploités par le SOeS (Service de l’Observation et des Statistiques) ; le protocole permet également d’estimer les apports fluviaux en matières en suspension (MES) ;
  • Partie II : des flux évalués selon les modèles SENEQUE et PEGASE et entrepris par les Agences de l’eau SeineNormandie et Loire-Bretagne ; ces modèles permettent également d’estimer les flux en carbone total. Pour le bassin Artois-Picardie, les flux seront prochainement mesurés par des stations automatiques ou estimés à partir de mesures de débit et de concentration aux estuaires.

Les deux approches sont sensiblement différentes mais complémentaires. Pour OSPAR, les apports fluviaux sont évalués sur la base d’un découpage de la façade en zones hydrographiquement homogènes. Les apports de chacune de ces zones sont sommés pour évaluer le flux total sur la sous-région marine (Partie I). Les estimations des flux issues des simulations numériques sont réalisées à l’échelle des bassins versants (Partie II). Les deux méthodes sont comparées à la fin de cette synthèse (Partie III).