Biocénoses des fonds meubles de l'infralittoral - Manche - Mer du Nord

Publié le 15 mai 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Manche - Mer du Nord / État biologique / Caractéristiques biologiques - biocénoses

Biocénoses des fonds meubles de l'infralittoral 

Auteurs : Jacques Grall et Ondine Cornubert (IUEM, Brest).

Les études des biocénoses des fonds meubles sont relativement nombreuses et pour certaines sont anciennes. Elles permettent d’avoir une vision générale des espèces présentes, de la biodiversité et parfois de leur fonctionnement écologique. Bien que du point de vue régional, des études provenant de l’ensemble de la côte aient pu être identifiées, il semble néanmoins y avoir des lacunes dans la connaissance précise de la répartition des habitats et de la structure de leur communautés. Certains habitats sont clairement absents ou sousreprésentés dans les études que nous avons recensées ici et nécessiteraient exploration et compréhension. Les zones géographiques sur lesquelles il n’y a aucune donnée quantitative récemment acquises sont nombreuses. L’hétérogénéité des techniques employées et la dispersion des données rend difficile une étude globale des biocénoses concernées. Néanmoins, la mise en place de bases de données (type base de données RESOMAR), rassemblant des données de tous types d’études des années 1950 jusqu’à nos jours, fournira des outils très utiles à une meilleure compréhension de l’écologie du benthos des eaux françaises.

Ces lacunes relevées soulignent également en creux tout l’intérêt de la mise en place de réseaux d’observation de type DCE ou REBENT, avec ses deux volets complémentaires sectoriel et stationnel, qui, bien qu’incomplets et parfois discontinus, apportent un minimum d’information sur les variabilités spatiales et temporelles de biocénoses d’importance. Sur le long terme, ils permettront de mieux comprendre la dynamique des biocénoses suivies ainsi que le fonctionnement général des écosystèmes côtiers. Il semble donc nécessaire de développer et pérenniser ces approches.

Ainsi, étant donné la dispersion des données et leur hétérogénéité dans le temps et l’espace, il parait difficile d’établir un bilan de l’état général de ces biocénoses (ou de tendances évolutives) à l’échelle régionale.

Ces éléments montrent que malgré les connaissances acquises au cours des cinquante dernières années, le besoin d’acquisition de données et de compréhension de la dynamique des communautés benthiques reste fort. Les biocénoses benthiques constituent un maillon essentiel des écosystèmes marins, et la mise en œuvre de la DCSMM nécessitera une bonne maîtrise des réponses de ce compartiment face aux multiples agressions d’origine anthropique.