Biocénoses des fonds meubles de l'infralittoral - Méditerranée occidentale

Publié le 19 mai 2020 — Modifié le 26 mai 2020

Caractéristiques et état écologique - Méditerranée occidentale / État biologique / Caractéristiques biologiques - biocénoses

Biocénoses des fonds meubles de l'infralittoral

Auteurs : Service du Patrimoine Naturel (Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris). Avec la participation de Denise Bellan-Santini et Gérard Bellan (Aix-Marseille université−CNRS/Centre d’océanologie de Marseille).

Les substrats meubles de l’étage infralittoral abritent, en tant que biocénoses, un certain nombre d’habitats élémentaires de l’habitat générique EU 1110 « Bancs de sables à faible couverture permanente d’eau marine » de la DHFF (92/43/CEE) : 1110-5 Sables fins de haut niveau (Méditerranée), 1110-6 Sables fins bien calibrés (Méditerranée), 1110-7 Sables grossiers et fins graviers sous influence des courants de fonds (Méditerranée), 1110-8 Sables grossiers et fins graviers brassés par les vagues (Méditerranée) et 1110-9 Galets infralittoraux (Méditerranée).

S’y ajoutent un habitat élémentaire de l’habitat générique EU 1160 « Grandes criques et baies peu profondes » : 1160- 3 Sables vaseux superficiels de mode calme (SVMC). Ces deux habitats génériques justifient la désignation de sites Natura 2000.

Leur état de conservation a été jugé « défavorable mauvais » dans le cadre de l’évaluation biogéographique (article 17) de la DHFF de 2006, ce qui traduit un état actuel mauvais et des « perspectives futures » défavorables.

Les fonds meubles infralittoraux sont pris en compte dans le cadre de la convention de Barcelone, laquelle considère comme prioritaires, c’est-à-dire justifiant la création d’aires spécialement protégées, plusieurs associations et faciès de la biocénose des sables vaseux superficiels de mode calme, de la biocénose des sables grossiers et fins graviers brassés par les vagues et de la biocénoses des sables grossiers et fins graviers sous influence des courants de fond.

La première campagne du réseau de surveillance de la DCE en Méditerranée française a eu lieu en 2006. En LanguedocRoussillon et PACA, elle concerne vingt-six stations de différents habitats des fonds meubles de l’infralittoral. Le degré d’équilibre des peuplements a été qualifié de « moyen » (six stations) à « très bon » (treize stations), en passant par « bon » (sept stations). Cette qualification correspond aux objectifs de la DCE (qualité des masses d’eau) qui diffèrent sensiblement des objectifs de conservation associés aux directives DHFF et DCSMM. Pour la Corse, le rapport DCE 2006 qualifie le statut écologique de « modéré » pour une station et « de bon à élevé » pour quatre stations. Les données des campagnes de 2009 et 2012 indiquent que l’état biologique est « bon à très bon » pour les masses d’eau côtières prospectées en Corse.