Courantologie - Golfe de Gascogne

Publié le 30 mars 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Golfe de Gascogne / État physique et chimique / Caractéristiques physiques

Courantologie

Auteurs : Pascal Lazure (Ifremer, Brest), Stéphanie Desmare (SHOM, Brest).

Les multiples campagnes océanographiques et études menées sur la région ont permis d’avoir une assez bonne connaissance de la dynamique régionale du golfe de Gascogne : grande variabilité saisonnière, caractère barocline, importance des régimes de vent. Les processus moyenne échelle ont suscité un très fort intérêt scientifique depuis de nombreuses années.

Néanmoins, ces nombreux aspects de la circulation restent encore à explorer. La circulation sur le talus continental nécessitera encore de nombreuses mesures pour être correctement décrite. Enfin, la variabilité inter-annuelle n’est pas vraiment connue en termes de courant. Seules des mesures prévues sur le long terme pourraient permettre de faire avancer la connaissance.

Cependant, la structure tridimensionnelle des courants est encore très peu décrite.

La description des processus côtiers a fortement progressé grâce à l’utilisation des modèles numériques. Les moyens de calcul actuels permettent une modélisation fine des courants en 2D et 3D, à condition de disposer de suffisamment de connaissance de la bathymétrie et de la marée pour imposer des conditions aux limites, et de mesures de courants pour valider les modèles.

Concernant les courants de marée, des publications anciennes regroupent les connaissances accumulées au fl des années, souvent recueillies auprès des navigateurs. Ces informations sont surtout qualitatives, mais restent néanmoins précieuses en l’absence de jeu de données exploitable.

Les mesures de courants in situ restent indispensables pour les études courantologiques de la circulation moyenne ou des courants de marée, elles constituent un moyen de vérification et de validation des modèles numériques. Elles permettent surtout une évaluation des différentes composantes du courant et de leur variabilité temporelle ou spatiale dans les trois dimensions. Malgré l’utilisation quasi-systématique de profileurs doppler depuis quelques années, le nombre de données de ce type est encore faible et les informations près du fond ou le long de la colonne d’eau font souvent défaut.

Il existe des techniques alternatives de mesures des courants de surface qui permettent une couverture spatiale plus étendue en utilisant des radars haute fréquence, des données satellitaires. Ces types de mesure sont complémentaires mais ne remplacent pas la mesure in situ.