Courantologie - Manche - Mer du Nord

Publié le 15 mai 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Manche - Mer du Nord / État physique et chimique / Caractéristiques physiques

Courantologie

Auteurs : Pascal Lazure (Ifremer, Brest), Stéphanie Desmare (SHOM).

Le principal processus physique en Manche est la marée semi-diurne. C’est en Manche que l’on trouve les marnages les plus importants et les courants de marée les plus forts de toutes les côtes métropolitaines. Ces courants de marée ont un rôle important à la fois sur le transport des masses d’eau à court et long terme et sur le mélange vertical (voir § 3.).

À plus long terme, ces courants ont une composante permanente, appelée courant résiduel de marée, liée à la propagation de la marée et à l’effet du frottement. Ce courant est beaucoup plus faible que le courant instantané, mais son influence sur le transport à long terme des masses d’eau est déterminante car ce courant est permanent, sa force étant modulée par les cycles vives-eaux / mortes-eaux (période de 14 jours).

L’action du vent en surface est le second processus physique d’importance en Manche. Le vent peut inverser la circulation moyenne ou détruire des structures tourbillonnaires induites par la marée.

Le rôle de la circulation à l’échelle de l’Atlantique Nord se manifeste par la présence d’une pente moyenne aux deux extrémités de la Manche. Plusieurs études par modèle numérique ont montré que cette pente permet d’expliquer une partie importante des flux moyens observés dans le pas de Calais.

Enfin, la Manche n’est que peu influencée par les apports fluviaux. Seuls les plus grands fleuves sont susceptibles de créer une circulation spécifique. À l’échelle de la Manche, seule la circulation induite par les apports en eaux douces de la Seine est capable de créer des différences de courants significatives entre la surface et le fond.