Analyse économique et sociale de l'utilisation de nos eaux marines et du coût de la dégradation du milieu marin - Méditerranée occidentale / Coût de la dégradation du milieu
Coûts liés à l'introduction d'énergie dans le milieu et à des modifications du régime hydrologique
Auteur : Jérôme Paillet (AAMP, Brest).
Certaines activités humaines conduisent à l’introduction d’énergie – sonore, thermique, électromagnétique et lumineuse notamment – dans le milieu marin, et/ou à des modifications du régime hydrologique1 marin : température, salinité, courants, turbidité.
Ces familles de pressions sont concernées respectivement par les descripteurs 11 et 7 du Bon État Écologique visé par la DCSMM. Elles sont regroupées ici parce que :
- ces deux notions d’introduction d’énergie et de modification hydrologique sont assez comparables et présentent d’ailleurs au moins une intersection : les rejets thermiques en mer concernent à la fois l’un et l’autre ;
- elles ont en commun que, dans les eaux françaises métropolitaines, leurs impacts écologiques sont mal connus, voire connus comme indétectables, que la « dégradation » associée est donc peu perçue. La sous-région marine Méditerranée occidentale présente néanmoins une exception dans la mesure où l’érosion du littoral du Languedoc-Roussillon, « dégradation » très perceptible, peut être associée à une modification d’origine anthropique du régime hydrologique (alluvionnaire) du Rhône et de son panache en mer.
Dans ce rapport, des mesures de suivi et d’information (incluant les coûts d’étude ou de recherche appliquée), de prévention et d’évitement, relatives aux pressions suivantes seront considérées : les perturbations sonores sous-marines, les rejets thermiques des centrales électriques, les modifications de température, de salinité, et de turbidité (voir le volet « pressions et impacts » pour le descriptif de ces pressions et de leurs impacts écologiques). En ce qui concerne la modification des apports alluvionnaires du Rhône et leur redistribution en mer, les mesures d’atténuation seront traitées, c’est-à-dire les mesures visant à limiter l’érosion du trait de côte, et les coûts des impacts résiduels seront mentionnés.