Analyse économique et sociale de l'utilisation de nos eaux marines et du coût de la dégradation du milieu marin - Golfe de Gascogne / Coût de la dégradation du milieu
Coûts liés à la perte de biodiversité et d'intégrité des fonds marins
Auteurs : Harold Levrel, Céline Jacob (Ifremer, Brest).
Les coûts de suivi et d’information pour la sous-région marine ont été évalués à 25,6 millions €. Ces coûts sont basés sur un taux de retour d’information de 95 %.
Les coûts des actions positives en faveur de la biodiversité pour la sous-région marine golfe de Gascogne ont été évalués à 4,4 millions d’euros. Ces coûts sont basés sur un taux de retour d’information de 95 %.
Les coûts d’atténuation des impacts sur la biodiversité pour la sous-région marine golfe de Gascogne ont été évalués à 7,4 millions d’euros. Ces coûts concernent principalement les actions de restauration d’écosystèmes.
Les coûts des impacts résiduels sont délicats à renseigner pour trois raisons : la première est que les liens de causalité entre l’érosion de la biodiversité et l’évolution du bien-être sont difciles à établir ; la seconde est que les données sur ce sujet sont quasi-inexistantes ; la troisième est qu’il est complexe de caractériser la dimension résiduelle des impacts.
Une solution pragmatique proposée pour tenter d’évaluer les coûts de l’impact résiduel est de mesurer l’évolution de la biodiversité marine, d’identifer comment les composantes de la biodiversité marine sont à l’origine de la production de services écosystémiques (Tableau 1) et d’estimer, quand cela est possible, les bénéfces générés par ces services et donc les pertes économiques potentielles pour la société. Nous ne présenterons pas la troisième étape qui concerne l’évaluation monétaire de la perte de service associée à la dégradation de la biodiversité, du fait d’un manque de données sur la question et de problèmes méthodologiques importants autour de ces évaluations.