Déchets en mer et sur le fond - Golfe de Gascogne

Publié le 31 mars 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Pressions et impacts - Golfe de Gascogne / Pressions physiques et impacts associés / Autres pressions physiques

Déchets en mer et sur le fond 

Auteurs : François Galgani, Olivia Gerigny (Ifremer, Bastia), Maryvonne Henry, Corinne Tomasino (Ifremer, Toulon).

Dans le cadre de la définition du Bon État Écologique, le descripteur 10 « Propriétés et quantités de déchets marins pouvant avoir des effets sur l’environnement marin et côtier » intègre quatre indicateurs dont le choix est issu de travaux de réflexion et de synthèse réalisés par le groupe de travail DCSMM – Groupe technique 10 – et concerne tout matériel solide persistant, fabriqué, transformé, etc. jeté dans le milieu marin.

La présente contribution concerne une partie de ce descripteur, à savoir l’évaluation des quantités, de la distribution et de l’évolution des déchets en mer, en surface et sur les fonds.

Le golfe de Gascogne borde les côtes françaises et espagnoles. Plusieurs fleuves s’y déversent, dont les principaux, du côté français, sont la Loire, la Garonne, la Charente et l’Adour. Le régime de vent principal est de secteur ouest avec souvent présence de vents violents. Le plateau continental est large, et deux canyons sont présents au sud et près de la côte (Capbreton et Cap Ferret, voir la contribution thématique « Bathymétrie ») où les déchets peuvent s’accumuler. Le transport maritime est limité au transit vers les grands ports (Nantes, Bordeaux), à un transit continent-îles, et à une autoroute de la mer en développement entre la France et l’Espagne ; le tourisme est développé avec notamment les sites balnéaires de La Baule, des Sables d’Olonne, d’Arcachon et de Biarritz. L’activité de navigation de plaisance y est très forte. Enfin une forte activité de pêche est localisée sur le plateau et le haut du talus continental.

Deux séries de données sur les déchets en fond de mer existent pour cette sous-région, issues des campagnes de chalutage Evhoe (Ifremer/Evhoe, 2010) du programme européen International BottomTrawl Survey (IBTS) utilisant un chalut GOV93 à maille de 20 mm. L’analyse des opérations de récolte effectuées par les navires de pêche ne permettent pas d’interprétation approfondie concernant les sources et la nature des déchets. Les données de distribution de quantités de déchets ont été mesurées sur 20 stations du plateau continental. Les données de masse totale de déchets ont été obtenues sur un nombre plus important de chalutages. L’analyse reste à interpréter avec prudence, car un site présentant une masse élevée ne correspond pas forcement à une zone d’accumulation en nombre de déchets.

Les données utilisées pour les munitions sont issues des registres de l’OTAN (Organisation du Traité Nord Atlantique) [3]. Les données utilisées pour le bilan des conteneurs perdus en mer ont été fournies par le Cedre.