Déchets en mer et sur le fond - Méditerranée occidentale

Publié le 19 mai 2020 — Modifié le 26 mai 2020

Pressions et impacts - Méditerranée occidentale / Pressions physiques et impacts associés / Autres pressions physiques

Déchets en mer et sur le fond

Auteurs : François Galgani, Olivia Gerigny (Ifremer, Bastia), Maryvonne Henry, Corinne Tomasino (Ifremer, Toulon).

Dans le cadre de la définition du Bon État Écologique, le descripteur 10 « Propriétés et quantités de déchets marins pouvant avoir des effets sur l’environnement marin et côtier » intègre quatre indicateurs dont le choix est issu de travaux de réflexion et de synthèse réalisés par le groupe de travail DCSMM – Groupe technique 10 – et concerne tout matériel solide persistant, fabriqué, transformé, etc. jeté dans le milieu marin, et donc pas les débris végétaux.

La présente contribution concerne une partie de ce descripteur, à savoir l’évaluation des quantités, de la distribution et de l’évolution des déchets en mer, en surface et sur les fonds.

Les côtes françaises qui bordent la Méditerranée occidentale peuvent être divisées en deux parties distinctes constituées par des côtes rocheuses – frontière espagnole, Provence, Côte d’Azur, Corse occidentale – et des côtes sableuses représentées par le golfe du Lion et les côtes orientales corses.

Les côtes rocheuses sont caractérisées par un plateau continental quasi inexistant et ne font pas l’objet de campagnes de chalutage (cf. § suivant). Ces côtes sont entaillées de canyons profonds, parfois très près des côtes – Ajaccio, Nice, Cannes – pouvant canaliser les flux de déchets vers les zones plus profondes.

Pour les côtes sableuses, le golfe du Lion est bordé de plusieurs métropoles (Marseille, Montpellier, Sète) et de villes touristiques entrainant une forte source anthropique de déchets. Le Rhône est le seul fleuve majeur qui se déverse dans ce bassin.

Le régime de vent dominant de nord-ouest est souvent violent (mistral, tramontane) et accompagné de forts courants d’upwelling.

En région PACA, les villes touristiques sont importantes et la circulation est dominée par le courant Ligure. Sur la côte orientale de Corse, l’activité touristique est développée mais uniquement sur certaines localités ; le plateau continental est large, aucun canyon important n’est présent mais le canal de Corse est profond (600 m). La circulation générale est dominée par la branche sud du courant Ligure, susceptible d’apports massifs de déchets vers les côtes corses. La côte occidentale est également touristique sur certaines localités ; le plateau continental y est étroit et, par conséquent, ne fait pas l’objet de campagnes de chalutage.