Déchets sur le littoral - Méditerranée occidentale

Publié le 19 mai 2020 — Modifié le 26 mai 2020

Pressions et impacts - Méditerranée occidentale / Pressions physiques et impacts associés / Autres pressions physiques

Déchets sur le littoral 

Auteurs : Isabelle Poitou (MerTerre, Marseille), Loïc Kerambrun (Cedre, Brest).

Par déchets littoraux – dénommés par la suite déchets ou macrodéchets – on entend les objets ou matériaux qui, volontairement ou involontairement, ont été jetés, perdus ou abandonnés, en mer ou sur le littoral, ou qui y ont été amenés par l’intermédiaire des fleuves, des réseaux de collecte / transport des eaux usées, des bassins d’ouvrage ou par le vent.

Cette définition est celle adoptée par la convention OSPAR, le PNUE et les Grenelle de l’environnement. Il s’agit de déchets solides, visibles à l’œil nu et d’origine anthropique. Ne sont donc pas inclus les hydrocarbures, les déchets de très petites tailles – qui sont abordés respectivement dans les contributions thématiques « Pollutions accidentelles et rejets illicites » et « Microparticules » – ni les débris organiques (cadavres d’animaux, algues, plantes, arbres) rejetés à la côte. Les forces hydrodynamiques et la configuration du littoral participent autant que les sources – ville, port, route maritime, zone de pêche, site aquacole, etc. – à la distribution des déchets à la côte.

La présence de déchets sur le littoral entraîne :

  • des perturbations écologiques directes altération physique du biotope intertidal, dérangement de la faune, etc.
  • des perturbations écologiques indirectes : retrait systématique de la laisse de mer et de sable, lors d’une collecte mécanisée non contrôlée, etc. (voir la contribution thématique « Impacts écologiques des déchets marins »
  • des incidences socio-économiques directes : nettoyage, obstruction de dispositifs de pompage terrestres industriels ou de loisirs, etc.
  • des incidences socio-économiques indirectes : image de marque du tourisme, des produits de la mer, etc.
  • des risques sanitaires : salissure, blessure, infection, ingestion, inhalation, etc.

Dans le cadre de la définition du Bon État Écologique (BEE), le descripteur 10, à savoir propriétés et quantités de déchets marins pouvant avoir des effets sur l’environnement marin et côtier, intègre quatre indicateurs dont le choix est issu de travaux de réflexion et de synthèse réalisés dans le cadre du groupe DCSMM - Groupe technique 10. Il s’agit de déterminer notamment les tendances concernant la quantité de déchets répandus et/ou déposés sur le littoral, y compris l’analyse de la composition, la répartition spatiale et, si possible, la source des déchets.