Impacts cumulatifs et synergiques : l'exemple de la sole - Golfe de Gascogne

Publié le 1 avril 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Pressions et impacts - Golfe de Gascogne / Éléments de synthèse

Impacts cumulatifs et synergiques : l'exemple de la sole 

Auteurs : Caroline Kostecki et Olivier Le Pape (Agrocampus, Rennes). Avec la collaboration d’Anik Brind’Amour (Ifremer, Nantes).

La sole commune, Solea solea (L., 1758), est une espèce benthique dont la répartition s’étend des côtes ouestafricaines à la mer Baltique, sur des fonds meubles (vase et sable) de bathymétrie comprise entre 0 et 150 m.

Le cycle de vie de la sole comporte une phase larvaire pélagique, suivie d’une phase juvénile benthique se déroulant dans les nourriceries côtières et estuariennes (figure 1). À maturité, les jeunes soles âgées de 2 à 3 ans se déplacent vers le plateau continental et participent annuellement à la reproduction [1]. La sole se nourrit presque exclusivement d’invertébrés benthiques.

D’une valeur commerciale élevée, elle fait l’objet d’une exploitation halieutique conséquente (voir la contribution thématique « Extraction sélective d’espèces »). Cette espèce est en effet une composante importante des peuplements ichtyologiques et son intérêt économique est majeur. De plus, elle a fait l’objet de nombreuses études, notamment au sein de la sous-région marine. Il s’agit donc d’un modèle approprié à l’analyse des impacts cumulatifs des pressions anthropiques sur les ressources halieutiques.

En se référant au tableau 2 de l’annexe III de la DCSMM listant les pressions anthropiques sur le milieu marin, ce rapport présente une synthèse des connaissances sur les impacts de ces pressions – altération physique du milieu, eutrophisation, pollution chimique, espèces invasives, pêche, etc. – sur le cycle de vie des soles – croissance, survie, reproduction – dans le golfe de Gascogne.