Impacts des substances chimiques sur l'écosystème - Golfe de Gascogne

Publié le 31 mars 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Pressions et impacts - Golfe de Gascogne / Pressions chimiques et impacts associés / Contamination par des substances dangereuses

Impacts des substances chimiques sur l'écosystème

Auteur : Joël Knoery (Ifremer, Nantes).

L’exposition des organismes marins à des concentrations suffisamment élevées de substances toxiques cause une gamme d’effets biologiques à différents niveaux d’organisation du vivant.

Cet impact est détectable sur l’intégrité du génome et s’étend jusqu’au fonctionnement de l’écosystème.

Parmi les substances chimiques dont la toxicité pour l’environnement est reconnue, on trouve le cuivre, le cadmium, le plomb, le mercure, le zinc et leurs formes organiques. Les contaminants organiques ayant également un impact sur l’écosystème incluent les polluants organiques persistants (POP) ainsi que les composés plus récemment étudiés, tels que les hormones et les molécules pharmaceutiques. On sait par exemple que le tributylétain (TBT), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et le cuivre réduisent la biodiversité du compartiment benthique. Certains mammifères – phoques gris, dauphins, etc. – peuvent voir leur population décroître, leur immunité et/ou leur taux de reproduction affectés par les HAP et les contaminants organohalogènes tels que PCB, DDT, HCH, etc. Enfin, les oiseaux et les poissons sont également affectés par ces contaminants, que l’on retrouve pour certains dans l’ensemble du réseau trophique.