Pressions et impacts - Golfe de Gascogne / Pressions physiques et impacts associés / Interférences avec des processus hydrologiques
Modifications du régime thermique
Auteurs : Christophe Moulin, Sébastien Beslin (EDF, Saint-Denis).
La DCSMM cite en son annexe 3, tableau 2, les « modifications importantes du régime thermique (dues par exemple à des déversements des centrales électriques) » comme une pression du type « interférence avec des processus hydrologiques ».
L’exemple donné entre parenthèses, ainsi que les travaux menés dans le cadre du groupe de travail européen sur le bon état écologique (BEE), permettent de préciser qu’il n’est pas ici question de modifications ayant pour origine le changement climatique. En ne considérant que les pressions anthropiques directes sur la température de l’eau, les rejets d’eau servant au refroidissement des centrales électriques sont, en ordre de grandeur, les sources de modifications thermiques les plus significatives sur les eaux marines. Seules ces installations seront donc traitées ici.
Il n’y a pas de centrale électrique littorale dans la sousrégion marine golfe de Gascogne et les centrales électriques les plus proches pouvant être considérées comme source de pression directe sont situées dans les estuaires de la Loire et de la Gironde. Il s’agit donc de vérifier l’absence de pression thermique à la limite du territoire marin pour ces sites.
L’eau qui alimente les circuits de refroidissement des centrales est légèrement échauffée puis rejetée. Une réglementation spécifique et des valeurs d’émission sont déclinées pour chaque centrale, soit dans des décisions administratives relatives aux prises d’eau et rejets (pour les Centres Nucléaires de Production d’Électricité, ou CNPE), soit dans des arrêtés d’exploitation, pour les centrales thermiques dont les centrales à cycle combiné gaz (CCG).
Ces décisions sont élaborées sur la base d’études d’impact détaillées, faisant l’objet d’une consultation du public. L’objet de cette réglementation et des contrôles associés est de garantir l’absence d’échauffement préjudiciable au milieu récepteur, dès le voisinage immédiat du rejet.