Analyse économique et sociale de l'utilisation de nos eaux marines et du coût de la dégradation du milieu marin - Golfe de Gascogne / Utilisation des eaux marines / Activités de loisirs
Pêche récréative
Auteur : Harold Levrel (Ifremer, Brest).
L’évaluation de l’importance économique et sociale de la pêche récréative n’est pas aisée à réaliser car il existe un important manque de données sur cette activité.
En effet, contrairement à la pêche récréative en eau douce, elle ne nécessite pas de permis et il n’existe donc pas de registre permettant d’avoir une information précise sur le nombre de pêcheurs récréatifs en mer en France.
Compte tenu de l’importance de cette activité dans la zone littorale, l’Ifremer a entrepris avec BVA et la Direction des Pêche en Mer et de l’Aquaculture, en 2007-2009, de réaliser une évaluation du nombre de pêcheurs récréatifs, du type de pêche qu’ils pratiquent, de leurs dépenses et de leurs prises à partir d’une enquête téléphonique et d’une enquête de terrain.
La difficulté majeure concernant l’évaluation de la pêche récréative est qu’il s’agit d’une activité pratiquée par une population très hétérogène, mobile et sur laquelle il est par conséquent délicat d’obtenir des informations. Par ailleurs, le nombre de personnes pratiquant cette activité en France étant très faible, comparativement à l’ensemble de la population, la construction d’un échantillon d’une taille minimum nécessite de contacter un grand nombre de personnes et est donc finalement très coûteuse.
Les estimations réalisées par façade à partir de l’enquête 2007- 2009 ont été faites à partir d’une base de données établie à l’échelle nationale. Elle n’était pas prévue, initialement, pour réaliser des estimations à l’échelle des façades. C’est pourquoi il est nécessaire de considérer les estimations proposées à l’échelle de la façade comme des approximations contenant de nombreuses incertitudes.
Pour améliorer le ratio coût-efficacité des enquêtes sur la pêche récréative, il serait nécessaire de pouvoir disposer de registres dans lesquels tous les pêcheurs récréatifs seraient déclarés, de manière à bénéficier d’une information minimum sur cette population.