Rejets de pêche - Manche - Mer du Nord

Publié le 15 mai 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Pressions et impacts - Manche - Mer du Nord / Pressions biologiques et impacts associés / Extraction sélective d'espèces, y compris les prises accidentelles et accessoires

Rejets de pêche

Auteur : Marie-Joëlle Rochet (Ifremer, Nantes).

Les rejets de pêche sont constitués d’individus d’espèces non commercialisables, rejetées quelles que soient leurs tailles, et d’individus d’espèces commercialisables.

Ces derniers sont rejetés soit du fait de leur taille, inférieure à la taille légale de débarquement ou à la taille marchande, résultant de l’inadéquation entre l’engin de pêche et la taille légale de débarquement, soit du fait de leur état (animaux blessés), soit du fait d’un quota atteint et donc fermé, soit du fait d’autres règlements concernant la composition spécifique des captures – règlement n°850/98 imposant le respect d’un pourcentage minimum d’espèces-cibles –, soit pour ajuster les débarquements à la demande du marché.

Les rejets d’espèces non commerciales concernent principalement, chez les poissons, le chinchard, le tacaud, le grondin, le sprat et le callionyme lyre. Néanmoins, l’analyse des rejets portera principalement sur les espèces commerciales, où il existe un nombre plus important d’échantillons.

En Manche-mer du Nord, les activités de pêche ciblent, par importance décroissante : les poissons démersaux par fileyage ou chalutage, les coquillages au moyen de dragues, les céphalopodes par casiers ou chaluts ; et enfin les petits pélagiques par chalutage. Il s’agit ici, dans un premier temps, de caractériser la pression : fraction de la capture totale rejetée par métier, espèces rejetées, causes des rejets, afin de qualifier, dans un deuxième temps, l’impact des rejets sur l’écosystème.