Répartition spatio-temporelle de la chlorophylle - Golfe de gascogne

Publié le 30 mars 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Golfe de Gascogne / État physique et chimique / Caractéristiques chimiques

Répartition spatio-temporelle de la chlorophylle

Auteurs : Francis Gohin (Ifremer, Brest). Avec la participation de Nathalie Niquil (Université de La Rochelle).

Le phytoplancton est une composante essentielle du milieu marin : premier maillon de la chaîne alimentaire, il est indispensable à la vie marine.

Cependant, son excès peut être redouté, lorsque l’espèce dominante émet des toxines ou lorsque la biomasse atteint de tels niveaux que l’équilibre du milieu est en jeu : on parle alors d’eutrophisation

Le pigment chlorophyllien, qui caractérise les végétaux en permettant la photosynthèse, est un indicateur de la biomasse du phytoplancton. Les cartes proposées dans cette étude sont essentiellement basées sur les données des capteurs optiques embarqués sur satellite et privilégient donc l’observation de la chlorophylle a (chla) de la couche de surface. Il est à noter que cette approche de surface est moins représentative de la situation en trois dimensions du phytoplancton dans le golfe de Gascogne qu’en Manche car le brassage par la marée y est, de façon générale, moins important. Si l’intensité du mélange est forte en hiver, du fait de l’exposition du golfe aux tempêtes d’ouest, des stratifications halines ou thermiques peuvent contribuer en maints endroits à isoler la couche de surface de celle du fond.

Par ailleurs, si les données issues des satellites présentent l’immense avantage de couvrir l’ensemble de la zone étudiée, leur qualité peut décliner à proximité des côtes, sur une distance variant entre un et deux kilomètres. Il est ainsi difficile d’observer efficacement le bassin d’Arcachon à partir des seuls capteurs satellite. De façon à évaluer la pertinence des données satellite dans des secteurs très côtiers, nous confronterons, à titre d’illustration, un certain nombre de cycles annuels de la chlorophylle de surface obtenus à partir des données satellite ou de mesures in situ récoltées sur des stations côtières du réseau REPHY de l’Ifremer.