Répartition spatio-temporelle de la chlorophylle - Manche - Mer du Nord

Publié le 15 mai 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Manche - Mer du Nord / État physique et chimique / Caractéristiques chimiques

Répartition spatio-temporelle de la chlorophylle

Auteurs : Francis Gohin (Ifremer, Brest). Avec la participation de Felipe Artigas (ULCO), Pascal Claquin (Université de Caen), Stéphane L’Helguen (IUEM), Alain Lefèbvre et Alain Ménesguen (Ifremer, Brest).

La chlorophylle est le pigment photosynthétique des végétaux marins et terrestres autotrophes. C’est l’indicateur de biomasse le plus utilisé pour les algues microscopiques du phytoplancton et de l’épiphyton qui peuplent respectivement le milieu pélagique et benthique.

Les cartes proposées dans cette étude sont basées sur les données des capteurs optiques embarqués sur satellite et privilégient donc l’observation de la chlorophylle-a de la couche de surface (premiers centimètres à mètres, selon la turbidité). Toutefois, dans les eaux de la Manche, brassées par la marée et la houle, le mélange turbulent est suffisant pour que la concentration en chlorophylle a de surface soit généralement représentative de la situation sur toute la colonne d’eau, à l’exception des baies et grands estuaires. La principale région se situant en dehors de ce schéma est l’entrée de la Manche, l’été, lorsque la stratification thermique se met en place vers 20 à 30 m. Par ailleurs, si les données issues des satellites présentent l’immense avantage de couvrir l’ensemble de la zone étudiée, elles montrent généralement une qualité déclinante à proximité des côtes, sur une distance variant entre 1 et 2 km, pour tout un ensemble de raisons liées à la méthode.

De façon à visualiser les erreurs possibles localement, nous proposerons, à titre d’illustration, un certain nombre de cycles annuels de la chlorophylle a de surface obtenus aussi bien à partir des données satellite que de mesures in situ récoltées sur des stations côtières appartenant aux réseaux Somlit et Rephy, auxquels sont associés les réseaux régionaux RHLN (Réseau hydrologique du littoral normand) et SRN (Suivi régional des nutriments) (voir le chapitre 4.1, « Communautés phytoplanctoniques »).