Répartition spatio-temporelle des nutriments - golfe de Gascogne

Publié le 30 mars 2020 — Modifié le 4 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Golfe de Gascogne / État physique et chimique / Caractéristiques chimiques

Répartition spatio-temporelle des nutriments 

Marc Sourisseau, Marine Rogé (Ifremer, Brest), avec la contribution d’Alain Lefèbvre, Dominique Lefèvre, Michèle Fichaut, Thierry Cariou.

Le présent rapport est une analyse des données potentiellement mobilisables à l’échelle nationale sur la période 1930-2010. L’inventaire du contenu de la base a permis d’identifier des manques dans la répartition spatiale et temporelle des données. On note par exemple, la bonne couverture en nitrates et phosphates dans la bande côtière au début des années 1970, ou encore un effort d’échantillonnage soutenu dans la zone très côtière le long de la façade atlantique depuis les années 1970. Cette analyse des données, bien que préliminaire, met aussi en évidence la nécessité d’une observation régulière de la distribution des éléments nutritifs dans les eaux à l’échelle la sous-région marine, à des profondeurs supérieures à 50 m.

Aucune tendance d’évolution de concentrations moyennes n’a été détectée dans les eaux profondes (> 500 m). La mise en place d’une surveillance sur une radiale perpendiculaire au plateau et allant d’une embouchure de fleuve jusqu’aux accores pourrait être envisagée.

La mise en place de « Ferrybox » comme en Manche serait un réel atout dans cette sous-région avec un rapport coût/efficacité faible. Malheureusement, aucune sollicitation auprès des armateurs pour réaliser ces mesures d’opportunité n’a pour l’instant reçue de réponse positive. Des mesures sont aussi actuellement réalisées lors des programmes de surveillance halieutiques pour un coût réduit. Ces campagnes sont utilisées car elles sont régulières et bénéficient d’une bonne couverture spatiale. La modélisation apparaît comme une solution économique qui apporte une information sur la variabilité spatiale et temporelle des nutriments à l’échelle de toute la sous-région marine. Leurs capacités prédictives restent cependant faibles et l’exemple en Manche occidentale illustre ce problème par l’utilisation d’un modèle calibré et validé.