Reptiles marins - Mers celtiques

Publié le 7 avril 2020 — Modifié le 5 juin 2020

Caractéristiques et état écologique - Mers Celtiques / État biologique / Caractéristiques biologiques - biocénoses

Reptiles marins 

Auteurs : Françoise Claro, Jean-Christophe de Massary (MNHN, Paris).

La France a une responsabilité patrimoniale élevée à l’égard des tortues marines : en effet, les eaux et côtes françaises sont fréquentées par 6 des 7 espèces de tortues existantes, et la France veille sur des sites de ponte majeurs de plusieurs espèces en outre-mer. Ces espèces, qui font partie des plus menacées – leur statut sur la liste rouge de l’UICN va de « vulnérable » à « en danger critique d’extinction » selon les espèces – sont protégées par plusieurs conventions et accords internationaux.

Au plan communautaire, la tortue verte Chelonia mydas et la tortue caouanne Caretta caretta figurent en annexe II (désignation d’aires de protection spéciale) de la directive Habitats Faune Flore (DHFF). Aucune de ces deux espèces ne figure cependant sur la liste française de référence pour la désignation de sites Natura 2000 dans le golfe de Gascogne, car elles sont trop rares dans cette aire biogéographique.

L’ensemble des espèces observées en France métropolitaine – à savoir la tortue luth Dermochelys coriacea, la tortue caouanne, la tortue de Kemp Lepidochelys kempii, la tortue verte, et la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata – sont classées en annexe IV : protection stricte de l’espèce et de son habitat. Ces 5 espèces sont listées en annexe I (espèces migratrices en danger) et II (statut défavorable) de la convention de Bonn (CMS) ainsi qu’en annexe V de la convention OSPAR.

La Politique Commune des Pêches s’attache à limiter l’impact environnemental de la pêche, sa mise en œuvre étant en particulier assurée par le règlement CE 520/2007 qui prévoit les mesures techniques de conservation pour certains stocks de grands migrateurs en reprenant les directives de la FAO.

En France, toutes les espèces de tortues marines sont intégralement protégées par l’arrêté ministériel du 14 octobre 2005 qui constitue l’application des engagements communautaires et internationaux de la France pris à l’égard des tortues marines.