Pressions et impacts - Méditerranée occidentale / Pressions chimiques et impacts associés / Contamination par des substances dangereuses
Retombées atmosphériques en substances dangereuses
Auteur : Aurélie Blanck (AAMP, Brest).
Les retombées atmosphériques en substances dangereuses sont une source non négligeable d’apports en contaminants dans le milieu marin.
Nous nous intéressons ici aux retombées atmosphériques en métaux lourds – cadmium, mercure et plomb – et en polluants organiques persistants (POP) – lindane et PCB- 153 – pour l’année 2008, les données antérieures à 2008 n’étant pas disponibles pour la sous-région marine. Ces substances sont les seules à avoir fait l’objet d’études et d’analyses dans le cadre de la commission OSPAR, concernant à la fois les émissions vers l’atmosphère et leurs tendances, les retombées atmosphériques et les sources d’émission majeures.
Les processus de combustion semblent être les principales sources d’émission et contribuent le plus aux retombées en métaux lourds. Les autres sources majeures varient d’un métal à l’autre. Dans les régions OSPAR II, III et IV, en 2005, il s’agit du transport pour le plomb, de la combustion commerciale, domestique et autre pour le cadmium et des déchets pour le mercure.
Les retombées atmosphériques de POP représentent un problème mondial. Le transport à longue distance des émissions provenant de sources situées en dehors de la sous-région marine contribue aux apports atmosphériques dans cette sous-région. Les biphényles polychlorés (PCB) sont interdits en France depuis 1987 et en Europe depuis les années 1980, et le lindane est interdit en France depuis 1998, les pays européens ayant progressivement supprimé le lindane jusqu’en 2000. Cependant, des émissions se produisent encore : il s’agit par exemple de lindane provenant de stocks piégés dans les sols et sédiments et de produits importés, et de PCB provenant de déchets et dérivés de la combustion.