Publié le 29 mai 2020 — Modifié le 27 mars 2023
Évaluation de l’atteinte du bon état écologique au titre du descripteur 6 « Intégrité des fonds marins » (critères D6C1, D6C2 et D6C3)
Synthèse : D6 - Intégrité des fonds marins
- Les pertes (D6C1) et perturbations physiques (D6C2) potentielles des fonds marins, ainsi que les superficies des habitats benthiques potentiellement impactés par ces perturbations (D6C3), sont évaluées pour la première fois pour la façade MED. L’adjectif « potentiel » traduit ici les nombreuses hypothèses et incertitudes associées à cette évaluation.
- Les pressions physiques potentielles sur les fonds marins sont évaluées à partir de données relatives aux activités anthropiques susceptibles de générer ces pressions : aménagements côtiers, dragages et immersions de matériaux de dragage, mouillage, aquaculture et pêche professionnelle aux arts traînants.
- Les pertes physiques potentielles des fonds marins (D6C1) représentent une superficie de 29,5 km² dans la SRM MO (soit moins de 0,03 % de la superficie de la SRM).
- Les perturbations physiques potentielles des fonds marins (D6C2) représentent une superficie de plus de 12 014 km² dans la SRM MO (10,5 % de la superficie de la SRM) et sont essentiellement localisées dans les zones côtières du Golfe du Lion et sur la côte est de la Corse.
- Bien que l’utilisation des données disponibles concernant la pêche professionnelle aux arts traînants majore la surface effectivement sous pression, l’évaluation montre que pratiquement 97 % de la superficie des perturbations physiques potentielles des fonds marins est imputable à cette activité.
- L’étendue des perturbations physiques potentielles (D6C3) est très variable (de 0 à 91 %) en fonction du grand type d’habitat considéré.
- Pour les habitats de type « circalittoral côtier » et « circalittoral du large » ainsi que les sédiments du bathyal inférieur ou supérieur, la pêche professionnelle aux arts traînants est responsable à plus de 93 % des perturbations physiques potentielles totales.
- Pour les habitats de type « infralittoral », la contribution des activités de mouillage aux perturbations physiques potentielles totales est particulièrement significative et varie de 32 à 77 % suivant l’habitat considéré.
- La fiabilité de ces résultats est considérée comme faible dans la mesure où de nombreuses incertitudes existent du point de vue de la qualité des données utilisées, mais aussi du fait des hypothèses et interprétations nécessaires à l’évaluation des différents indicateurs renseignant les D6C1, D6C2 et D6C3.